26 novembre 2020

Edito de Bertrand Lefeubvre -E-letter du 26 novembre 2020

Chère adhérente, cher adhérent,

Même s’il est encore trop tôt pour dresser un bilan du nombre des nouveaux adhérents qui nous ont rejoints en 2020, nous ne pouvons que nous réjouir de constater que notre association a maintenu un rythme de croissance comparable à celui enregistré ces dernières années pour atteindre désormais plus de 1.700 structures et dépasser le seuil des 3.000 adhérents personnes physiques.  

Cette évolution est d’autant plus significative que les circonstances que nous avons traversées en 2020 auraient pu y mettre un frein. Parce que la crise sanitaire aurait pu doucher les velléités de bon nombre de candidats à la profession de conseil en gestion de patrimoine. Mais aussi parce que les nouvelles adhésions sont désormais conditionnées par l’obtention de l’examen de certification de l’Autorité des Marchés Financiers. Il s’agit en effet pour les adhérents de valider leur niveau de connaissance avant d’entrer dans le statut de conseil en investissements financiers. 

Cette progression doit également être appréciée au regard du travail de sélection et d’analyse effectué par la Commission Admission. En effet, celle-ci n’a pas vocation à faire droit à toutes les demandes d’adhésion qui lui sont adressées. Chaque année, 20 % environ des dossiers transmis ne sont pas retenus. 

Trois justifications gouvernent cette sélection. 

L’exercice de la profession de conseil en gestion de patrimoine repose sur une diversité de statuts réglementaires. Parce qu’il ne sait pas au préalable la préconisation délivrée à l’épargnant, le professionnel doit être muni des statuts de conseil en investissements financiers, d'intermédiaire en assurances et en opérations de banque et services de paiement. Il doit disposer de la carte T pour intervenir sur des opérations immobilières et, dans la mesure du possible, être muni de la compétence juridique appropriée. 

Par ailleurs, l’activité de conseil en gestion de patrimoine ne saurait être exercée par une personne seule en entreprise individuelle. Un tel projet n’est pas sans poser des difficultés en cas de disparition brutale du chef d’entreprise.  

Exit également les demandes adressées par des candidats qui, vis-à-vis d’un même client et pour une même prestation de conseil, envisagent de cumuler le statut de CIF et celui de mandataire. Une telle situation rendrait malaisée pour l’investisseur l’appréciation de la nature de la prestation de service proposée. N’oublions pas que les mandataires d’intermédiaires ne proposent que les produits de leur mandant tandis que le CIF agit au nom et pour le compte de son client dans le cadre d’une mission qu’il lui a confiée. 

Les statuts de la Chambre ayant évolué, demain les courtiers d’assurances seront invités à nous rejoindre. A condition toutefois qu’ils exercent une activité proche de celle de nos adhérents historiques et qu’ils aient vocation à acquérir, à court ou moyen terme, le statut de CIF.

Ainsi l’homogénéité des adhérents de l’association en sortira renforcée, au profit d’une meilleure perception de l’univers du conseil en gestion de patrimoine auprès des pouvoirs publics et des épargnants.  

Enfin, permettez-moi de remercier François Auvillain et Jean-Luc Delsol, les administrateurs de la Chambre qui s’impliquent sur ces sujets aux côtés des présidents de région, rouage essentiel de notre dispositif, et bien entendu, Patricia Guyot-Walser et Agathe Lauwerier, les permanentes qui œuvrent sans relâche à l’analyse et au suivi de l’ensemble des demandes. 

Bien confraternellement,

Bertrand Lefeubvre
Vice-président
Président de la Commission Admission