06 November 2025

Edito d'Yves Mazin - E-letter du 6 novembre 2025

 Chères consœurs, chers confrères,

Le débat et le brouhaha autour du projet de loi de finances font naître chez nos clients beaucoup d’interrogations ou de craintes. C’est dans ces périodes de troubles que nos conseils révèlent la véritable valeur ajoutée de notre métier. Il est, à ce titre, important de leur rappeler que le processus législatif est long, et de les inviter à ne pas surréagir. Un amendement adopté à l’Assemblée nationale ne signifie pas, loin de là, qu’il entrera en application. Certains amendements resteront, heureusement, au stade des idées, car des élus, loin des débats partisans, sauront s’opposer à certaines mesures dont les effets collatéraux seraient délétères.

C’est dans cet esprit que le Conseil aux affaires publiques, animé par Céline Finon, est allé à la rencontre de sénateurs et députés pour faire entendre la voix des professionnels du patrimoine en relation quotidienne avec des épargnants. En leur rapportant, sans langue de bois, les attentes et besoins de nos clients, nous avons pu suggérer des propositions, des mises en garde… et leur rappeler combien le conseil est au cœur de l’ADN de notre métier.

A ce titre, nous sommes heureux de voir certaines de nos propositions retenues, comme l’extension à cinq ans du plafond de déductions du PER. 

Il n’en demeure pas moins qu’à ce stade du projet de loi, nombreux sont les amendements qui, si la loi était votée en l’état, feraient courir un risque majeur pour le patrimoine de nos clients et notre activité. Je pense à une liquidation du PER à l’âge de la retraite, à certaines mesures relatives aux holdings et au Pacte Dutreil, etc. D’autres pourraient être bénéfiques : je pense ici à la facilité de transmission anticipée aux enfants, petits et arrière-petits-enfants, ou encore aux enfants du conjoint dans les familles recomposées. Le Conseil aux affaires publiques agit au quotidien pour alerter sur l’impact de ces mesures. Jamais la Chambre n’avait été aussi présente dans les débats parlementaires.

Malgré une actualité parfois anxiogène et extrêmement mobilisante, les élus sont déjà au travail pour honorer leurs engagements. Dès la rentrée, l’ensemble des commissions de la Chambre a commencé à œuvrer pour bâtir cet accompagnement 360 que nous portons.

Cette même actualité ne doit pas non plus nous faire oublier nos obligations en termes de formation. En ce début du mois de novembre, il est important que chacun d’entre nous fasse le décompte de ses heures. Le parcours en présentiel (universités et réunions régionales) est, une nouvelle fois, un vrai succès. A ce titre, fort de la satisfaction des participants à l’université de Barcelone, qui, pour la première fois, a permis de suivre et valider la quasi-totalité des heures de formation en quatre jours, la commission formation prévoit de reconduire ce format dès le premier semestre 2026. 

Pour ceux qui n’ont encore pas validé leurs heures de formation, vous trouverez sur la plateforme de formation en ligne l’ensemble des modules qui vous permettront d’être à jour de cette obligation. 

Bien confraternellement,

Yves Mazin
Président